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Décryptage

Contre la Russie, un déluge inédit de sanctions et des conséquences mitigées

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Puni comme jamais par les Occidentaux pour son invasion de l’Ukraine, Moscou subit une inflation élevée et un déficit budgétaire record. Mais multiplie les techniques de contournement, avec le soutien de ses alliés.
Au sommet du G7 en juin en Bavière, où les sept pays représentés ont décidé d'un embargo sur l'or russe. (Kappeler Michael /Andia)
publié le 5 février 2023 à 7h48

Dans l’histoire économique moderne, jamais un pays – et surtout jamais un pays si grand – n’a été aussi lourdement sanctionné que la Russie. Depuis 2014 et l’annexion de la Crimée, mais surtout, depuis l’invasion de l’Ukraine il y a presque un an, les Etats-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Japon empilent les trains de sanctions pour entraver le Kremlin et le financement de son effort de guerre. Ce dimanche, l’Europe fait un nouveau pas vers la réduction de ses liens énergétiques avec la Russie, avec l’entrée en vigueur de l’interdiction d’importer par voie maritime des produits raffinés russes (diesel, kérosène…) dans l’UE.

Outre l’énergie, les sanctions contre la Russie visent le secteur de la finance, des transports, la défense… En tout, fin 2022, 13 000 mesures de rétorsion la ciblaient. L’UE a voté pas moins de neuf paquets de sanctions, et réfléchit à un dixième. Près de 1 400 personnes et 171 entités font l’objet d’un gel des avoirs ou d’une interdiction d’entrer sur le territoire européen, car leurs actions ont «compromis l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine», selon l