La guerre, c’est le sport, les fusils en plus, pour paraphraser, en inversant, George Orwell. Et l’artillerie, les chars, les systèmes de déminage et l’aviation… Bien des choses dont l’Ukraine a manqué en quantité, ou bien manqué tout court, pour que la contre-offensive engagée en juin accouche d’une percée suffisante en vue de regagner des territoires face à l’occupant russe et d’influer sur l’équilibre des forces en présence. Bien entendu, il y a toujours deux façons d’envisager les choses. «Nous avons atteint un niveau technologique qui nous place dans une impasse», a admis le général Valeri Zaloujny, commandant en chef des forces armées, dans une interview au magazine The Economist, appelant à une nouvelle approche technologique innovante et asymétrique pour éviter le spectre funeste d’une «guerre de positions» semblable à la Première Guerre mondiale.
La sortie de Zaloujny, calibrée à l’attention des congressmen américains, a bien entendu provoqué un vif débat à Kyiv, ainsi qu’une mise au point de Volodymyr Zelensky. «Je ne pense pas que nous soyons dans une impasse, a ainsi rétorqué le président sur l’antenne de NBC. Nous avons fait beaucoup, nous avons vécu une situation très difficile. [Les Russes] pensaient qu’ils allaient nou