Le chef du gouvernement socialiste a reconnu qu’il avait un «talon d’Achille» (selon les mots de la presse espagnole) : son épouse Begoña Gómez. C’était le mercredi 24 avril 2024. Ce jour-là, Pedro Sánchez vient d’apprendre qu’un juge a ouvert une enquête contre elle pour «trafic d’influence» et «corruption» dans diverses affaires. Il annonce à la surprise générale prendre «un temps de réflexion» pour décider s’il reste aux commandes du pays, dénonçant des attaques de «la fange». Au bout de cinq jours, après avoir maintenu les Espagnols dans un suspense insoutenable, il tranche et décide de rester à son poste. Trois mois plus tard, sa femme est plus que jamais sa faiblesse.
Même si aucun élément probant n’a été produit inculpant la primera dama, le leader socialiste est sur la sellette : le juge Juan Carlos Peinado, en charge de l’affaire, l’a enjoint à comparaître mardi 30 juillet dans le cadre de l’enquête concernant son épouse. Ordonnant que le chef du gouvernement soit entendu dans le palais de la Moncloa, à Madrid – une procédure inédite. Pedro Sánchez a indiqué qu’il répondrait «par écrit», «dans une volonté de collaborer avec l’administration de la justice». Vendredi 26 juillet, Juan Carlos Peinado a rejeté sa requête et mai