Menu
Libération
Interview

Contre-sommet social européen : «Une seule chose devrait dicter l’action de l’UE : la réponse à l’urgence sociale»

Article réservé aux abonnés
En marge du sommet social organisé à Porto par l’Union européenne, des partis de gauche ont organisé une autre rencontre afin de faire entendre leur voix. La député européenne LFI Leïla Chaibi explique ce qui en a émergé.
Devant le Palais des Congrès Alfandega où se réunissent les chefs d'Etats pour le sommet social européen de Porto, le 7 mai (Francisco Seco/AP)
publié le 8 mai 2021 à 17h00

La crise sociale frappe l’Europe depuis le début de la crise sanitaire. Travailleurs de l’industrie, de la restauration, agriculteurs… Des salariés et indépendants de pans entiers de l’économie subissent la crise économique. Les chefs d’Etat étaient invités vendredi et ce samedi à Porto par l’UE à un sommet social européen. Pauvreté, chômage, salaires… Beaucoup de sujets étaient sur la table. En marge de cette rencontre, un contre-sommet social a été organisé à l’initiative du parti portugais Bloc de gauche, auquel a participé Leïla Chaibi, députée européenne de La France insoumise. Parmi les thématiques discutées, le statut des travailleurs des plateformes numériques et la gentrification liée au tourisme.

Pourquoi avoir organisé un contre-sommet social à Porto ?

L’idée, c’était de faire entendre une autre voix sur les questions sociales en Europe et d’aborder les sujets qui n’étaient pas à l’ordre du jour du sommet organisé par l’UE. Le message principal de ce contre-sommet, c’était de dire que, désormais, il fallait remettre à plat le fonctionnement de l’UE et ne plus agir en fonction des vieux dogmes, comme la rigueur, le marché ou la concurrence. Une seule chose devrait dicter l’action de l’Europe : la réponse à l’urgence sociale.

Qu’est-il ressorti de cette rencontre ?

Plusieurs points de convergences, notamment sur deux sujets. Tout d’abord,