Il est 9 heures du matin, ce lundi à Bruxelles, et de petits groupes se constituent au hasard des rencontres et des discussions. Andreas, Gauthier, Myriam et les autres arrivent des Vosges, quand d’autres Français ont pris la route depuis plusieurs jours dans des «convois de la liberté» venus de tout l’Hexagone pour protester contre le pass sanitaire et la vaccination. Passés par Paris ce week-end, ils espèrent une convergence européenne pour bloquer Bruxelles à la manière d’Ottawa, au Canada.
Mais la journée commence mal. Certains «convoyeurs» français ont fait sécession et décidé de se diriger vers le Parlement européen à Strasbourg, arguant d’une mobilisation européenne «trop faible». A Bruxelles, où la manifestation est interdite, de nombreux véhicules sont déroutés et conduits par la police vers le parking du stade du Heysel, dans le nord de la ville, obligeant les manifestants à abandonner