«Quels témoignages avez-vous encore besoin d’entendre ? Quelles images avez-vous encore besoin de voir ? Sommes-nous devenus si sourds que nous n’entendons plus les cris de l’humanité ?» La voix grave de Mia Mottley, Première ministre de l’île de la Barbade, dans les Caraïbes orientales, transperce la salle plénière où se tient la cérémonie d’ouverture officielle de la COP26, à Glasgow (Ecosse). «Nos citoyens regardent et écoutent ce qui se dit ici», lance-t-elle aux 120 chefs d’Etats et de gouvernements assis face à elle. Puis leur adresse un avertissement : «Nous ne repartirons pas sans les engagements qui permettront de sauver des vies» dans les pays qui subissent déjà les répercussions du changement climatique.
Lundi après-midi, dirigeants mondiaux, représentants d’organisations non gouvernementales et activistes écologistes ont défilé à la tribune du Scottish Event Campus, où se déroulera la COP pendant deux semaines, pour, à nouveau, marteler l’importance d’agir «tout de suite» contre la crise climatique. Plus de 45 000 personnes étaient attendues pour l’occasion. Si bien que dès l’aube, ils étaient des milliers à faire la queue pendant au moins une heure pour passer les portiques de sécurité et entrer dans le centre de conférence.
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Dans les discours, l’urgence était palpable. La peur et l’inquiétude se lisaient sur les visages. Entre les prises de paroles – dont certaines bouleversantes –, la réalité d’un changement climatique déjà à l’œuvre à