Friedrich Merz va-t-il recouper le cordon sanitaire, cette fois à la tronçonneuse, après l’avoir rompu symboliquement, mercredi 29 janvier, à l’assemblée fédérale allemande (Bundestag) ? Malgré les protestations, le conservateur favori dans la course à la chancellerie, ne désarme pas. Il déposera ce vendredi une «proposition de loi pour limiter l’afflux de réfugiés» avec le soutien du parti d’extrême droite de l’AfD qui a déjà signalé son accord.
Mercredi, il avait déjà provoqué un séisme politique en passant une résolution sur un durcissement de la politique migratoire avec le soutien de l’extrême droite, un précédent historique dans l’histoire moderne du parlementarisme allemand. L’extrême droite se réjouit d’avance. Elle peut compter sur un nouveau triomphe comme lors de la séance parlementaire de mercredi. «Vous avez copié notre programme, monsieur Merz», s’était félicitée la présidente de l’AfD, Alice Weidel, qui appelle toujours de ses vœux une alliance avec la CDU pour gouverner l’Allemagne.
La procédure législative de Merz est purement symbolique. En effet, cette loi sur l’immigration n’a aucune chance d’entrer en vigueur en raison du rapport de force à la chambre haute du parlement (Bundesrat) qui rejettera le texte. Pour Friedrich Merz, il s’agit de montrer une fois de plus qu’il ne veut plus entendre parler de cordon sanitaire pour légiférer avec l’extrême droite sur l’immigration.
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