Victor préfère ne pas donner son nom. Quand on fréquente des soirées illégales pendant la pandémie, il vaut mieux rester incognito. Pour ce jeune clubbeur de 25 ans, il y a deux solutions pour sortir à Berlin : «Tu as le circuit officiel, qui est pratiquement mort, ou la nuit clandestine, très dynamique.»
«Nulle part ailleurs qu’à Berlin, il est aussi facile d’organiser des soirées illégales», explique Victor. Pendant tout l’été, la police a joué au chat et à la souris avec les raveurs dans les parcs et les forêts de la capitale. «Les flics étaient dépassés par la situation. Ils évacuaient, mais dès qu’ils étaient partis, tout le monde revenait au même endroit», raconte Wolfram, étudiant en design de 23 ans.
En France
L’hiver, les fêtes sont organisées dans des structures existantes. Pour cela, Victor a rejoint un collectif sur la messagerie sécurisée Telegram. «Quand tu sors du métro près de l’endroit, tu mets ton téléphone en mode avion pour éviter que le regroupement soit repéré. Sur le chemin du club, il est important d’être discret. On chuchote. A l’entrée, on donne son nom, on montre son pass sanitaire et un test de moins de vingt-quatre heures. Les mesures sanitaires sont parfaitement respectées. Sinon, je n’irais pas», explique-t-il.