Il est pile 9 heures ce lundi, dans le XXIIe arrondissement de Vienne. Devant l’Austria Center, un centre de congrès transformé en centre de vaccination, le maire est venu inaugurer un programme à destination des enfants à partir de 5 ans. Le sérum Pfizer-BioNTech, qui leur est administré ici dès ce lundi, n’a pas encore reçu l’aval de l’Agence européenne des médicaments pour cette tranche d’âge, mais le dirigeant social-démocrate de la capitale ne veut pas attendre, au vu de la multiplication des infections en Autriche. «Nous devons prendre des mesures le plus tôt possible pour éviter d’être contraints par la suite à des décisions plus drastiques», explique Michael Ludwig.
Dans la file d’attente de ceux qui sont venus se faire vacciner, Kitti, 35 ans, patiente avec sa fille. Cette dernière n’aura 5 ans que dans quelques jours, mais Kitti espère qu’elle pourra dès aujourd’hui recevoir sa première dose. «Depuis sa naissance, ma fille a reçu au moins 20 vaccins, raconte-t-elle. Alors pourquoi pas celui-ci ? Dans notre entourage, il y a eu des infections au Covid et je veux la protéger.»
Décryptage
Le flux de candidats à l’injection anti-Covid ne discontinue pas à l’Austria Center. La plupart viennent pour une injection de «booster», comme on appelle ici la troisième dose du vaccin, recommandée en Autriche pour l’ensemble de la population. Une grande majorité d’entre eux semble accueillir favorablement le confinement imposé à leurs concitoyens non vaccinés. Beaucoup réc