Alors que la contre-offensive ukrainienne estivale perce lentement la carapace fortifiée russe dans le sud de l’Ukraine, l’étau se resserre sur la Crimée, considérée jusqu’à il y a peu comme un sanctuaire stratégique russe, mais qui est désormais la cible de frappes presque quotidiennes sur ses infrastructures militaires. Vendredi matin, Kyiv a infligé un nouvel affront au Kremlin en bombardant le port de Sébastopol, détruisant partiellement le bâtiment central du quartier général de la flotte russe de la mer Noire, situé en plein centre-ville. Le ministère de la Défense russe a confirmé cette attaque, déclenchée, d’après Moscou, au moyen de missiles guidés et de drones. Une opération confirmée dans l’après-midi par la Direction des communications stratégiques de l’armée ukrainienne et par Mikola Olechtchouk, commandant de l’armée de l’air ukrainienne.
Les sirènes ont commencé à retentir dans Sébastopol peu avant midi, tandis que se déclenchaient les défenses antiaériennes. Au moins trois explosions ont retenti dans la ville avant que le gouverneur des autorités russes d’occupation, Mikhaïl Razvo