Menu
Libération
Profil

Crise des sous-marins : l’amiral Tony Radakin, artisan britannique du Aukus

Article réservé aux abonnés
Le chef de la marine du Royaume-Uni et fin connaisseur des armées américaines, avait, dès mars, rencontré son homologue australien.
WINDSOR, ENGLAND - APRIL 17: First Sea Lord and Chief of Naval Staff Admiral Tony Radakin salutes during the funeral of Prince Philip, Duke of Edinburgh at Windsor Castle on April 17, 2021 in Windsor, England. Prince Philip of Greece and Denmark was born 10 June 1921, in Greece. He served in the British Royal Navy and fought in WWII. He married the then Princess Elizabeth on 20 November 1947 and was created Duke of Edinburgh, Earl of Merioneth, and Baron Greenwich by King VI. He served as Prince Consort to Queen Elizabeth II until his death on April 9 2021, months short of his 100th birthday. His funeral takes place today at Windsor Castle with only 30 guests invited due to Coronavirus pandemic restrictions. (Photo by Chris Jackson/WPA Pool/Getty Images) (Photo by Chris Jackson / Chris Jackson Collection / Getty Images via AFP) (Chris Jackson/Getty Images. AFP)
par Laure Van Ruymbeke, intérim à Londres
publié le 2 octobre 2021 à 5h12

A moins d’une semaine de l’avant-première du dernier James Bond, Mourir peut attendre, sir Tony Radakin pose aux côtés de Daniel Craig pour l’accueillir au sein de la marine britannique en tant que commandant honoraire, le grade de James Bond à l’écran. Un nouveau rôle pour l’acteur afin de le remercier, selon l’amiral, «d’avoir assuré la sécurité du pays au cinéma», et qui montrera «ce que notre Royal Navy mondiale, moderne et prête, réalise dans le monde». Le Premier ministre aurait «adoré» l’initiative.

C’est la deuxième fois, au mois de septembre, que sir Radakin prend la lumière. Quelques jours après l’annonce d’Aukus, le partenariat entre l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui a mis fin au contrat portant sur les sous-marins français, le quotidien le Times révèle que le chef de la marine a été le point de contact avec les Australiens. En mars, il est invité, dans le plus grand secret, par son homologue australien, qui lui demande si les Britanniques et les Américains peuvent aider son pays à se doter d’une nouvelle flotte de sous-marins à propulsion nucléaire. Tony Radakin est bien placé : il connaît bien la marine américaine et peut servir de lien entre les Etats-Unis, l’Australie et l’industrie de l’armement britannique. Il transmet ensuite le dossier au secré