Depuis novembre dernier, le gouvernement serbe d’Aleksandar Vucic fait face à un mouvement de contestation inédit. L’effondrement d’un toit récemment rénové dans une gare routière à Novi Sad, qui a fait 14 morts, a déclenché des manifestations massives notamment dans les universités. Une réaction épidermique contre la corruption qui gangrène la Serbie, et qui a vu des rassemblements historiques à la mi-mars pour réclamer la démission du gouvernement.
Florent Marciacq est chercheur associé à l’Institut français des relations internationales, spécialiste de la Serbie et des enjeux d’élargissement de l’Union européenne en Europe centrale. Il explique la relative indifférence de l’UE face à ces manifestations pourtant prodémocratie.
Ces manifestations sont-elles inédites ?
Les manifestations en Serbie s’inscrivent dans la lignée d’autres mouvements de protestation qui émaillent le paysage politique serbe dep