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Interview

Crise en Serbie : «La réaction de l’UE ira difficilement au-delà d’un appel au calme»

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Face aux manifestations serbes, l’UE est prise dans ses contradictions, selon Florent Marciacq, chercheur à l’Ifri, et ne donne pas d’écho aux valeurs européennes défendues par les jeunes.
Manifestation à Belgrade, en Serbie, le 15 mars 2025. (Igor Pavicevic/Reuters)
par Anaé Rodier
publié le 21 mars 2025 à 20h37

Depuis novembre dernier, le gouvernement serbe d’Aleksandar Vucic fait face à un mouvement de contestation inédit. L’effondrement d’un toit récemment rénové dans une gare routière à Novi Sad, qui a fait 14 morts, a déclenché des manifestations massives notamment dans les universités. Une réaction épidermique contre la corruption qui gangrène la Serbie, et qui a vu des rassemblements historiques à la mi-mars pour réclamer la démission du gouvernement.

Florent Marciacq est chercheur associé à l’Institut français des relations internationales, spécialiste de la Serbie et des enjeux d’élargissement de l’Union européenne en Europe centrale. Il explique la relative indifférence de l’UE face à ces manifestations pourtant prodémocratie.

Ces manifestations sont-elles inédites ?

Les manifestations en Serbie s’inscrivent dans la lignée d’autres mouvements de protestation qui émaillent le paysage politique serbe dep