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Libération
Billet

Critiquer la politique de Nétanyahou n’est pas donner raison à ceux qui accusent Israël de «génocide» depuis le 7 Octobre

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Israël, en dépit des déclarations de membres de l’extrême droite israélienne, a toujours affiché un but de guerre et un seul : liquider le Hamas.
A Jabalia, dans la bande de Gaza, le 14 mai 2025. (Bashar Taleb /AFP)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 28 mai 2025 à 11h11

Non, les déclarations récentes de plusieurs personnalités françaises, amies d’Israël, juives ou non juives, condamnant la poursuite de la guerre à Gaza, ne donnent pas rétrospectivement raison à ceux qui ont dénoncé, quasiment dès le lendemain du pogrom du 7 Octobre, un «génocide» contre les Palestiniens. C’est non seulement leur faire dire ce qu’ils ne disent pas, mais c’est une tentative malheureuse de blanchir ceux qui ont voulu et veulent toujours délégitimer l’Etat hébreu en le comparant à l’Allemagne nazie et ont répandu le venin de l’antisémitisme en criminalisant le sionisme, sachant que l’écrasante majorité des Juifs sont sionistes, autrement dit attachés à l’existence d’Israël.

En effet, que disent ces personnalités, parmi lesquelles la rabbine Delphine Horvilleur, la journaliste Anne Sinclair ou le dessinateur Joann Sfar ? A l’image d’une bonne partie de la société civile israélienne, qu’il faut maintenant cesser la plus longue guerre qu’ait menée Israël depuis 1948 et s’opposer fermement aux projets criminels du gouvernemen