Chaque matin, la rédaction de Libé sélectionne les actualités incontournables en France, dans le reste du monde et celles à suivre au cours de la journée.

Une course contre la montre est engagée à Mayotte pour venir en aide aux sinistrés de cet archipel français de l’océan Indien dévasté par un cyclone meurtrier, où l’eau et la nourriture manquent, et tenter de retrouver des survivants dans les décombres des bidonvilles. Alors que les premières images aériennes montrent l’ampleur de la catastrophe, les ministres démissionnaires de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, sont attendus ce lundi en fin de matinée dans le département le plus pauvre de France, où les autorités redoutent «plusieurs centaines» de mort. Emmanuel Macron, lui, doit présider une réunion consacrée à la situation au centre interministériel de crise du ministère de l’Intérieur ce lundi à 18 heures.

Le Premier ministre fraîchement nommé recevra à compter de ce lundi les forces politiques, en quête d’une solution viable pour former un gouvernement à même de faire passer, sans majorité, un projet de budget, sur fond de crise liée au cyclone meurtrier à Mayotte. François Bayrou a donc invité à Matignon les groupes parlementaires, «par leur ordre d’importance» numérique à l’Assemblée nationale. A commencer ce lundi à 9 heures par Marine Le Pen, qui représente 124 élus du Rassemblement national, et le président du parti, Jordan Bardella. Mathilde Panot, cheffe de file des Insoumis à l’Assemblée nationale, elle, a fait savoir qu’elle refusait de rencontrer le Premier ministre.

Le gouvernement israélien a approuvé «à l’unanimité» dimanche un projet visant à doubler la population dans la partie du Golan syrien annexée par Israël, mais dit n’avoir aucun intérêt à entrer en conflit avec la Syrie voisine, après avoir pris le contrôle de la zone tampon entre les deux pays, surveillée par l’ONU. Ce projet vise ainsi le «développement démographique des localités du Golan et de [la ville de] Katzrin pour une somme de [10,6 millions d’euros], à la lumière de la guerre et du nouveau front en Syrie et de la volonté de doubler la population du Golan», selon un communiqué du bureau du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou.

Faute d’avoir adopté un budget pour 2025, les députés examinent ce lundi un projet de loi spéciale, destiné à garantir la continuité de l’Etat en permettant de lever les impôts, dépenser des crédits sur la base du précédent budget et autoriser l’Etat et la Sécurité sociale à emprunter. Une grande partie des députés souhaitent aussi que ce projet de loi permette d’indexer sur l’inflation le barème de l’impôt sur le revenu afin d’éviter des hausses aux contribuables l’an prochain.

Pour la première fois, Paris et Berlin seront reliés ce lundi en huit heures par une liaison ferroviaire directe à grande vitesse, un pari allant dans le sens d’une Europe du train, face à la concurrence du transport aérien. La liaison sera assurée par des ICE, les trains à grande vitesse allemands, et non les TGV français. Ils desserviront aussi Strasbourg et, en Allemagne, les gares de Karlsruhe et Francfort. Jusqu’ici, il fallait plus de huit heures pour joindre les deux capitales avec au moins un changement.

Réquisitions attendues au procès de l’assassinat de Samuel Paty

Après six semaines de procès, le parquet général doit requérir ce lundi contre les huit accusés impliqués dans l’engrenage mortifère qui a conduit à l’assassinat du professeur Samuel Paty à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) le 16 octobre 2020. Deux hommes, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, âgés respectivement de 22 et 23 ans, amis de l’assaillant Abdoullakh Anzorov, encourent la peine la plus lourde, soit la perpétuité, pour «complicité d’assassinat terroriste». Les six autres accusés sont tous poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Procès des viols de Mazan : la parole aux accusés avant le verdict

Après trois mois et demi d’audiences, les 51 hommes jugés au procès des viols de Mazan ont une dernière occasion de s’exprimer ce lundi matin. Puis la cour criminelle de Vaucluse se retirera pour délibérer, pour un verdict très attendu, a priori jeudi. Le premier à parler, s’il le souhaite, sera Dominique Pelicot, 72 ans, désormais ex-époux de Gisèle Pelicot, celui qui l’a droguée aux anxiolytiques pour la violer et la livrer à des dizaines d’inconnus qu’il recrutait sur internet. Puis les accusés se succéderont dans l’ordre auquel leurs cas avaient été étudiés par la cour.

Elections anticipées en Allemagne : la méthode Coué, dernier espoir d’Olaf Scholz

Très en retard dans les sondages, le chancelier, qui posera lundi 16 décembre la question de la confiance en son gouvernement pour ouvrir la voie à un scrutin le 23 février 2025, reste convaincu de pouvoir renouveler l’exploit de 2021 quand il avait renversé la tendance. Lire l’analyse.

En Syrie, des familles sur les traces des disparus : «Tout ce que je sais, c’est qu’ils ont été détenus ici»

Dans le sillage des Casques blancs, parmi des lambeaux de documents laissés par les forces de sécurité en déroute, de nombreux civils cherchent désespérément des indices sur le sort de leurs proches arrêtés sous le règne des Assad. Lire le reportage.

Lola Dewaere, sans filtre

La comédienne enchaîne les succès à la télé, aime parler de son père et se distingue par une parole libre. Lire le portrait.