Une «légère entorse cervicale». Victime d’une agression vendredi, la Première ministre, danoise Mette Frederiksen, a annulé tous ses engagements ce samedi 8 juin. «Après avoir été agressée hier, la première ministre Mette Frederiksen a été transportée au Rigshospitalet pour un examen médical. L’agression a provoqué une légère entorse cervicale», annoncent ses services dans un communiqué en précisant qu’elle est «ébranlée par l’incident».
Présenté à un juge, l’homme l’ayant frappée a été placé en détention. «Notre hypothèse de travail actuelle est que l’incident n’a pas de motivations politiques», a fait savoir la police dans un message publié dans l’après-midi sur X (ex-Twitter).
Le suspect âgé de 39 ans a été arrêté la veille directement après l’agression. La Première ministre a été frappée en plein centre-ville, sur la place Kultorvet de Copenhague, alors qu’elle faisait campagne. Vendredi, son cabinet la disait «choquée» par l’incident.
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Depuis, les réactions politiques tantôt émues tantôt atterrées s’enchaînent. Le président français, Emmanuel Macron, a dénoncé samedi 8 juin une agression «inadmissible». «L’agression dont la Première ministre danoise a été la cible est inadmissible. Je condamne fermement cet acte et adresse à Mette Frederiksen mes vœux de prompt rétablissement», écrit-il sur le réseau social X.
L'agression dont la Première ministre danoise a été la cible est inadmissible. Je condamne fermement cet acte et adresse à Mette Frederiksen mes vœux de prompt rétablissement.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 8, 2024
Sur X également, Magnus Heunicke, le ministre de l’environnement a confirmé l’agression de Mette Frederiksen et confirmé que la Première ministre danoise était «choquée». «Je dois dire que cela bouleverse ceux d’entre nous qui sont proches d’elle», écrit-il. «Une telle chose ne doit pas se produire dans notre beau pays, sûr et libre.»
«Lâche agression»
D’autres élus ont fait part de leur choc au sujet de l’incident, à l’image de la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, qui a jugé sur X que l’agression de la Première ministre danoise était «révoltante», jugeant que «la violence (n’avait) pas sa place en politique».
Tonight's assault on the Danish Prime Minister is appalling.
— Roberta Metsola (@EP_President) June 7, 2024
Violence has no place in politics.
Keep strong, Mette!@Statsmin 🇪🇺🇩🇰
Chokerende angreb på den danske Statsminister.
Vold har ingen plads i politik.
Min fulde støtte til dig, Mette!
Charles Michel, le président du Conseil européen, s’est déclaré pour sa part «indigné» et a indiqué, dans un message sur le réseau social X, «condamner fermement cette lâche agression», survenue alors que les Danois s’apprêtent à participer dimanche aux élections européennes. Agée de 46 ans, la Première ministre sociale-démocrate est à la tête du Danemark depuis juin 2019.
Mise à jour : ce samedi 8 juin à 15h59, avec l’ajout de la déclaration de la police danoise sur le motif de l’agression.