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Violences

Danemark : l’agression de la Première ministre probablement sans «motivations politiques»

Mette Frederiksen, le Première ministre sociale-démocrate danoise, a été agressée dans la rue vendredi par un individu qui a immédiatement été arrêté. La police estime ce samedi 8 juin que son geste n’avait pas de caractère politique.
Mette Frederiksen, Première ministre danoise depuis 2019. (MADS CLAUS RASMUSSEN/AFP)
publié le 7 juin 2024 à 22h37
(mis à jour le 8 juin 2024 à 15h59)

Une «légère entorse cervicale». Victime d’une agression vendredi, la Première ministre, danoise Mette Frederiksen, a annulé tous ses engagements ce samedi 8 juin. «Après avoir été agressée hier, la première ministre Mette Frederiksen a été transportée au Rigshospitalet pour un examen médical. L’agression a provoqué une légère entorse cervicale», annoncent ses services dans un communiqué en précisant qu’elle est «ébranlée par l’incident».

Présenté à un juge, l’homme l’ayant frappée a été placé en détention. «Notre hypothèse de travail actuelle est que l’incident n’a pas de motivations politiques», a fait savoir la police dans un message publié dans l’après-midi sur X (ex-Twitter).

Le suspect âgé de 39 ans a été arrêté la veille directement après l’agression. La Première ministre a été frappée en plein centre-ville, sur la place Kultorvet de Copenhague, alors qu’elle faisait campagne. Vendredi, son cabinet la disait «choquée» par l’incident.

Depuis, les réactions politiques tantôt émues tantôt atterrées s’enchaînent. Le président français, Emmanuel Macron, a dénoncé samedi 8 juin une agression «inadmissible». «L’agression dont la Première ministre danoise a été la cible est inadmissible. Je condamne fermement cet acte et adresse à Mette Frederiksen mes vœux de prompt rétablissement», écrit-il sur le réseau social X.

Sur X également, Magnus Heunicke, le ministre de l’environnement a confirmé l’agression de Mette Frederiksen et confirmé que la Première ministre danoise était «choquée». «Je dois dire que cela bouleverse ceux d’entre nous qui sont proches d’elle», écrit-il. «Une telle chose ne doit pas se produire dans notre beau pays, sûr et libre.»

«Lâche agression»

D’autres élus ont fait part de leur choc au sujet de l’incident, à l’image de la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, qui a jugé sur X que l’agression de la Première ministre danoise était «révoltante», jugeant que «la violence (n’avait) pas sa place en politique».

Charles Michel, le président du Conseil européen, s’est déclaré pour sa part «indigné» et a indiqué, dans un message sur le réseau social X, «condamner fermement cette lâche agression», survenue alors que les Danois s’apprêtent à participer dimanche aux élections européennes. Agée de 46 ans, la Première ministre sociale-démocrate est à la tête du Danemark depuis juin 2019.

Mise à jour : ce samedi 8 juin à 15h59, avec l’ajout de la déclaration de la police danoise sur le motif de l’agression.