Au début, ce n’était qu’un raid. Puis c’est devenu une incursion. Voilà qu’après dix jours, c’est une véritable offensive pour rentrer dans le territoire et dans la tête de l’envahisseur, le vrai : la Russie de Vladimir Poutine. Pourtant sur la défensive depuis de nombreux mois, en mal d’hommes et de munitions, l’Ukraine a réussi l’impensable le 6 août, sans même prévenir son allié américain : percer le territoire russe, dans la région de Koursk – tuant au passage 12 civils et faisant plus de 120 blessés, dont des enfants –, et maintenir ses troupes sur zone. Jamais la Russie n’avait connu telle incursion depuis la Seconde Guerre mondiale. De quoi redonner un peu d’espoir à des Ukrainiens épuisés et sérieusement mettre à mal le discours officiel du Kremlin, qui tente depuis plus de deux ans de tenir «l’opération militaire spéciale» en cours loin de sa population. La voici face à la guerre. Derrière la fenêtre des frontaliers qui ont vu débarquer les
Récit
Dans la région russe de Koursk, l’Ukraine relance le bras de fer avec Moscou
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Un tank ukrainien dans la région de Soumy, à la frontière avec la Russie, jeudi 15 août 2024. (Viacheslav Ratynskyi/REUTERS)
par Benjamin Delille
publié le 16 août 2024 à 19h12
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