Kiri est son nom d’activiste. Le Suisse est arrivé il y a une semaine à Lützerath pour s’installer dans une cabane construite dans un arbre. «J’ai toujours voulu agir pour l’écologie. Mais je n’ai jamais trouvé un endroit pour m’engager concrètement, explique-t-il. Ici, on a un front réel. La désobéissance civile est l’un des outils les plus forts de la démocratie.» Installés depuis 2020 dans ce village abandonné de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, situés à 20 kilomètres au sud de Mönchengladbach au cœur de la Ruhr, au milieu des industries de la chimie et de l’aluminium, plusieurs centaines d’activistes climatiques se préparent à l’intervention de la police. L’expulsion, prévue à partir de ce mardi, pourrait durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, en fonction du degré de résistance.
Sur l’ancienne prairie, des dizaines de tentes ont été dressées par des militants venus du monde entier. «Quand je vois les gens qui arrivent, je pense que nous pouvons gagner», espère Indigo, une des porte-parole des zadistes de Lützerath. En 2018, ils avaient remporté une bataille en réussissant à stopper l’extension d’une autre mine à 30 kilomètres de là, à Hambach, autre symbole de la lutte