Joan Baez et Bob Dylan, Fidel Castro et Che Guevara, Adam et Eve, le Petit Prince et le renard… Tout l’été, Libé vous raconte la magie des premiers instants. Pour le meilleur ou pour le pire.
«Non, le capitaine Nemo ne se contentait pas de fuir les hommes ! Son formidable appareil servait non seulement ses instincts de liberté, mais peut-être aussi les intérêts de je ne sais quelles terribles représailles», écrivait en 1870 Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers. Un siècle et demi plus tard, les activités des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) sont presque aussi mystérieuses que celles du Nautilus. Surtout lorsqu’il s’agit de raconter la brutale et extraordinaire rencontre entre le Triomphant français et le HMS Vanguard britannique, deux piliers de la dissuasion nucléaire européenne, dans la nuit du 3 au 4 février 2009, dans l’immensité de l’océan Atlantique. «Il y avait une chance sur 1 million pour qu’ils se rencontrent. C’était extrêmement improbable. Mais cela s’est produit», souligne l’historien naval Alexandre Sheldon-Duplaix.