Menu
Libération
Blocus et pénuries

Dans le Haut-Karabakh, même l’eau courante vient à manquer

Article réservé aux abonnés
Isolée du monde depuis décembre par l’Azerbaïdjan, l’enclave arménienne est privée de gaz ou d’approvisionnement électrique extérieur et souffre de grandes pénuries alimentaires. Alors que les réserves d’eau sont basses, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait mercredi 16 août en urgence.
Le 9 août vers le corridor de Latchine, seul passage entre le Haut-Karabakh et l'Arménie, complètement bloqué depuis cet été. (Karen Minasyan /AFP)
publié le 17 août 2023 à 13h11

Le blocus azerbaïdjanais prend un tour de plus en plus inquiétant dans le Haut-Karabakh assiégé. Cela fait désormais plusieurs jours que la plupart des quartiers de Stepanakert, la capitale de l’enclave arménienne, n’ont plus d’eau courante. Depuis que l’Azerbaïdjan a bloqué la route reliant la région à l’Arménie en décembre, les habitants du Karabakh ont peu à peu été privés de tout. Le gaz est coupé depuis des mois, les coupures d’électricité sont quotidiennes, les pénuries alimentaires deviennent de plus en plus sévères et avec le manque de carburants, les voitures sont devenues rares sur les routes.

Dans les rues de Stepanakert où les queues pour le pain sont devenues partie intégrante du paysage, de nouvelles files d’attente se forment maintenant devant les citernes d’eau installées par le gouvernement de facto. Cette nouvelle pénurie est liée aux précédentes. Les pompes qui alimentent le réseau d’eau courante ne fonctionnent plus qu’à la moitié de leur capacité, en raison des coupures électriques et du manque de fioul. «Les coupures d’eau concernent 52 communes, dont Stepanakert», explique Gegham Stepanian, le Défenseur de