Le blocus azerbaïdjanais prend un tour de plus en plus inquiétant dans le Haut-Karabakh assiégé. Cela fait désormais plusieurs jours que la plupart des quartiers de Stepanakert, la capitale de l’enclave arménienne, n’ont plus d’eau courante. Depuis que l’Azerbaïdjan a bloqué la route reliant la région à l’Arménie en décembre, les habitants du Karabakh ont peu à peu été privés de tout. Le gaz est coupé depuis des mois, les coupures d’électricité sont quotidiennes, les pénuries alimentaires deviennent de plus en plus sévères et avec le manque de carburants, les voitures sont devenues rares sur les routes.
Reportage
Dans les rues de Stepanakert où les queues pour le pain sont devenues partie intégrante du paysage, de nouvelles files d’attente se forment maintenant devant les citernes d’eau installées par le gouvernement de facto. Cette nouvelle pénurie est liée aux précédentes. Les pompes qui alimentent le réseau d’eau courante ne fonctionnent plus qu’à la moitié de leur capacité, en raison des coupures électriques et du manque de fioul. «Les coupures d’eau concernent 52 communes, dont Stepanakert», explique Gegham Stepanian, le Défenseur de