«Selon le ministère de la Défense de la Fédération de Russie, les forces armées russes ont perdu 9 861 personnes (tuées). 16 153 personnes ont également été blessées lors de l’opération spéciale en Ukraine.» La phrase n’aura tenu que quelques minutes sur le site de Komsomolskaïa Pravda, un journal russe pro-Kremlin, avant d’être effacée. Le chiffre est vertigineux, loin des 498 décès admis par les autorités russes, jusqu’à présent.
C’est lors d’un point presse réservé aux médias nationaux que la journaliste de ce quotidien semble avoir obtenu ces informations. Il s’agissait pour le ministère de vanter une victoire que l’armée serait en train de remporter contre un bataillon ukrainien né en 2014, le bataillon «Donbass». Le journal, qui s’est empressé de supprimer ce passage, a rapidement dénoncé un «piratage» de son site internet. Un argument peu crédible car les chiffres des pertes russes avancés par l’armée ukrainienne dépassent les 14 000 morts.
Plusieurs hommages publics
Après bientôt un mois de combats acharnés, arrachant ses succès militaires dans la douleur, l’armée russe commence timidement à reconnaître ses pertes. Pas évident puisque le pays n’est pas en «guerre», le mot est interdit, mais engagé dans