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Bilan

Dans les pays d’Europe où l’extrême droite est au pouvoir, une bien rance expérience

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Droits des immigrés, réchauffement climatique, liberté d’expression… Quand ils exercent le pouvoir, seuls ou en coalition, les partis nationalistes grignotent insidieusement les acquis de l’Etat de droit. Et laissent derrière eux des mesures difficiles à détricoter et des séquelles béantes au sein des populations.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, à Stuttgart le 19 juin 2024. (Silas Stein/AFP)
publié le 21 juin 2024 à 20h06

C’est, en Suède, une proposition de loi visant à obliger les fonctionnaires, comme les enseignants ou les soignants, à dénoncer à la police les personnes sans papiers avec lesquelles ils sont en contact. C’est, en Italie, l’élection au suffrage universel du Premier ministre, la «mère de toutes les réformes» lancée par la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, et dénoncée par l’opposition comme une dérive dangereuse pour le pluralisme démocratique. C’est encore, en Hongrie, un texte en vigueur criminalisant le financement étranger des partis et des ONG, une manière de museler les acteurs de la société civile et les derniers médias critiques du pouvoir, comme en Russie.

Voilà les dernières mesures emblématiques en discussion ou adoptées ces derniers mois en Europe par les extrêmes droites – qu’elles dirigent seules, comme en Hongrie, dans une coalition où elles sont majoritaires, comme en Italie et aux Pays-Bas, ou en forces d’appoint d’une coalition, comme en Suède, en Finlande ou en Croatie. Au-delà de ces réformes spectaculaires, partie émergée de l’icebe