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Récession

Dans une Allemagne en récession, les entreprises ont perdu confiance dans le gouvernement d’Olaf Scholz

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Pour la deuxième année consécutive en récession, la locomotive économique de l’Europe donne des signes de nervosité. Les entrepreneurs gèlent leurs projets dans le pays et envisagent d’investir en priorité à l’étranger.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le ministre de l'Economie et du Climat, Robert Habeck, au Bundestag, à Berlin, le 16 octobre 2024. (Liesa Johannssen/REUTERS)
par Christophe Bourdoiseau, envoyé spécial à Oranienburg (Brandebourg)
publié le 21 octobre 2024 à 7h15

Tout va bien, pas de panique ! L’économie allemande traverse juste une zone de turbulences. C’est, en substance, le message adressé aux Allemands par le ministre écologiste de l’Economie, Robert Habeck, après avoir confirmé, le 9 octobre, une deuxième année consécutive de récession.

Ce passage à vide reste lié à la fin du «modèle allemand» basé sur le gaz russe bon marché (remplacé par le gaz américain très cher), mais aussi au ralentissement des exportations dans le monde. La Chine et les Etats-Unis, les deux grands marchés du «made in Germany» à l’export, suivent respectivement des politiques interventionnistes (subventions) et protectionnistes (plan «Inflation Reduction Act» de Joe Biden) qui provoquent une «distorsion de concurrence préjudiciable», selon le ministre.

Robert Habeck se veut rassurant : «Nous sommes la troisième puissance du monde. […] Il n’y a aucune raison de perdre confiance», a-t-il insisté en corrigeant les prévisions de croissance pour 2024 à la baisse (-0,2 %, au lieu de 0,3 % prévu en début d’année). Et puis, ça ira mieux en 2025. La forte hausse des salaires, la baisse de