Tout va bien, pas de panique ! L’économie allemande traverse juste une zone de turbulences. C’est, en substance, le message adressé aux Allemands par le ministre écologiste de l’Economie, Robert Habeck, après avoir confirmé, le 9 octobre, une deuxième année consécutive de récession.
Ce passage à vide reste lié à la fin du «modèle allemand» basé sur le gaz russe bon marché (remplacé par le gaz américain très cher), mais aussi au ralentissement des exportations dans le monde. La Chine et les Etats-Unis, les deux grands marchés du «made in Germany» à l’export, suivent respectivement des politiques interventionnistes (subventions) et protectionnistes (plan «Inflation Reduction Act» de Joe Biden) qui provoquent une «distorsion de concurrence préjudiciable», selon le ministre.
Robert Habeck se veut rassurant : «Nous sommes la troisième puissance du monde. […] Il n’y a aucune raison de perdre confiance», a-t-il insisté en corrigeant les prévisions de croissance pour 2024 à la baisse (-0,2 %, au lieu de 0,3 % prévu en début d’année). Et puis, ça ira mieux en 2025. La forte hausse des salaires, la baisse de