Les jours se suivent et les sorties transphobes de l’autrice des romans Harry Potter se ressemblent. J.K. Rowling en a encore fait la démonstration, lundi 29 septembre, en s’en prenant cette fois à Emma Watson, principale actrice de l’adaptation de ces livres sur le grand écran. Dans un message sur X consécutif à une interview de Watson, Rowling lui a notamment reproché d’avoir «bafoué avec enthousiasme les droits des femmes», en particulier quand l’interprète de Hermione Granger s’est désolidarisée des propos antitrans de la créatrice de la saga.
Dans une interview au podcast On Purpose with Jay Shetty, le 24 septembre, Watson y disait pourtant qu’elle ne souhaitait pas «cancel» l’autrice, rappelait qu’elle «chérissait les expériences partagées avec [Rowling]», formulant le vœu «d’avoir une conversation constructive avec elle». L’actrice est née à la célébrité en 2001, date de la sortie du premier volet des aventures de Harry Potter, suivi de sept autres films, auxquels s’ajoutent une dizaine d’autres longs-métrages.
Tribune
Une main tendue balayée par l’autrice, visiblement échaudée par les déclarations publiques des trois principaux acteurs de Harry Potter, qui chacun ont pris leur distance avec elle en reconnaissant le genre des personnes trans. «Comme d’autres personnes qui n’ont jamais connu la vie adulte sans être protégées par la richesse et la célébrité, Emma a si peu d’expérience de la vie réelle qu’elle ignore à quel point elle est ignorante», a écrit J.K. Rowling.
Ralliée à la définition du genre à partir du sexe biologique
Et la Britannique de reprendre les vieilles lunes des militants transphobes : «Elle ne sera jamais placée dans une salle mixte d’un hôpital public. […] A-t-elle dû se déshabiller dans un vestiaire mixte», a-t-elle questionné. Des exemples qui ne sortent pas de nulle part : J.K. Rowling a rallié publiquement dès 2018 l’idée selon laquelle la définition de ce qu’était une femme relevait du sexe biologique, niant aux femmes trans leur identité de genre.
En conséquence, l’écrivaine est notamment opposée à ce que les femmes transgenres accèdent aux vestiaires, aux toilettes ou aux prisons réservés aux femmes, laissant supposer que côtoyer des femmes trans dans ces lieux reviendrait à s’exposer à des hommes. Elle a notamment participé au financement d’actions juridiques antitrans en Ecosse et à travers le monde. Un activisme financier qui a abouti, à l’été 2025, à une décision de la cour suprême britannique ouvrant la voie à ce que les femmes transgenres ne puissent plus accéder à certains lieux, dont les centres d’hébergement pour femmes. Les «délires à la Voldemort» dénoncés par l’acteur Pedro Pascal ont encore de beaux jours devant eux.