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Omniprésence

De Rome à Londres en passant par Berlin, l’ingérence permanente d’Elon Musk

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Keir Starmerdossier
Le magnat de la tech multiplie les déclarations acerbes et alarmistes envers plusieurs pays majeurs de l’Union européenne et leurs dirigeants. Et affiche ouvertement ses préférences pour des équipes, élus et ministres d’extrême droite.
Giorgia Meloni et Elon Musk à Manhattan (New York), le 23 septembre 2024. (Graham Dickie/The New York Times/Réa)
par Juliette Démas, correspondante à Londres, Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin et Eric Jozsef, correspondant à Rome
publié le 11 janvier 2025 à 7h10

Des insultes, toujours plus de pressions et encore plus d’ingérences. Désormais rejoint par Mark Zuckerberg de Meta (Facebook, Instagram) dans sa bataille contre l’arsenal juridique européen qui vise à réguler l’espace numérique de l’Union européenne, le magnat de la tech Elon Musk multiplie ces dernières semaines violentes attaques et interventions tous azimuts dans la politique européenne, au mépris des faits et de la décence, visant plus particulièrement, et pour des raisons aussi idéologiques que commerciales, l’Italie, le Royaume-Uni et surtout l’Allemagne. Des élections anticipées sont attendues dans ce pays le 23 février, qui pourraient enregistrer une nouvelle poussée de l’Alternative für Deutschland (AfD), le parti d’extrême droite, que soutient très ouvertement Musk. L’un après l’autre, les dirigeants européens – à l’exception de Giorgia Meloni qui, sans surprise, le soutient – ont dénoncé des ingérences inacceptables. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a ainsi mis en garde contre «ceux qui propagent mensonges et désinformation», tandis