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Investiture

Déluge et promesse de baisses d’impôt: les premières heures de Liz Truss, nouvelle cheffe du gouvernement britannique

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Dans son adresse inaugurale à la nation mardi, la Première ministre du Royaume-Uni a fait de l’économie, de la crise énergétique et du système de santé les priorités de son mandat. Sans mentionner les dossiers nord-irlandais, écossais et gallois.
Liz Truss le 5 septembre à Londres après sa nomination à la tête du Parti conservateur. (Frank Augstein/AP)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 6 septembre 2022 à 21h11

«Nous pouvons surmonter la tempête», a assuré Liz Truss ce mardi soir, devant une foule d’alliés et de journalistes rassemblés en face du 10, Downing Street. Elle ne pensait pas si bien dire. Son premier discours adressé au grand public britannique, après un été à sillonner le Royaume-Uni pour convaincre les membres du parti conservateur – une longue campagne électorale qu’elle a elle-même décrite comme «un des entretiens d’embauche les plus longs de l’histoire» –, s’est déroulé entre deux averses brutales.

Le reste de la journée a été du même acabit : son avion n’a pas pu atterrir à l’heure à l’aéroport d’Aberdeen dans l’est de l’Ecosse, à cause d’un brouillard trop épais, et c’est légèrement en retard, sous une pluie toute écossaise, qu’elle est allée à la rencontre de sa souveraine, Elizabeth II, qui passe l’été dans son château de Balmoral. De la courte cérémonie privée, qui garde le nom traditionnel de «baisemain», entre canapés pistache et fauteuils en chintz, elle est ressortie officiellement Première ministre du Royaume-Uni. Elizabeth II venait de charger le quinzième Premier ministre de son règne de former un gouverne