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Partygate

Royaume-Uni: sur la sellette, Boris Johnson souffle le show et le froid

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Le Premier ministre britannique a exclu de démissionner mercredi, alors que le «partygate» fait l’objet d’une enquête de police et que les révélations continuent de ternir sa réputation.
Boris Johnson lors des questions au Premier ministre, mercredi à la Chambre des communes. (Jessica Taylor /AFP)
publié le 26 janvier 2022 à 20h24

Le Premier ministre ­britannique, Boris Johnson, est un acteur redoutable. Alors qu’on le dit sur la sellette depuis des semaines à la suite de multiples révélations de soirées données à Downing Street durant des périodes de confinement, mercredi midi, dans l’enceinte du Parlement, le dirigeant conservateur s’est montré acerbe et combatif. Face à une opposition qui réclame encore et toujours sa démission, pointant que le scandale du «partygate» est désormais sous le coup d’une enquête policière, Johnson a rendossé le rôle du «show man» qui lui a permis tant de fois dans le passé de remporter de grandes victoires mais aussi de se sortir de situations embarrassantes.

Se montrant prêt à défendre bec et ongles son bilan et ­faisant comme si ses jours à la tête du gouvernement n’étaient plus menacés. Durant les Questions au Premier ministre (session parlementaire hebdomadaire où le chef du gouvernement répond aux questions des députés), il a inlassablement répété que son gouvernement avait accompli «du bon travail», dont la concrétisation du Brexit et la campagne de vaccination contre le Covid, et qu’il y avait «d’autres sujets plus urgents à s’occuper» que ses fêtes à Downing Street. Le tout sur un ton blagueur, largement alimenté par les acclamations bruyantes du camp tory. Un contraste d’autant plus saisissant que, la sem