L’annonce surprenante du retrait de Thierry Breton de la Commission et de son remplacement probable par le ministre des Affaires étrangères démissionnaire, Stéphane Séjourné, est la conséquence d’une bataille des idées, mais aussi le signal d’une influence française bousculée à Bruxelles. La suite dépendra en grande partie du contenu du portefeuille dont héritera le commissaire français, estime le conseiller spécial de l’Institut Montaigne, auteur de Diplomatie française (éditions Alpha).
Comment expliquer ce départ soudain ?
Pendant la campagne européenne, Thierry Breton avait ouvertement pris position contre Ursula von der Leyen, il n’est pas absurde qu’elle se venge ! En outre, Thierry Breton voulait davantage d’attributions ; elle voulait qu’il en ait moins. Enfin, la présidente de la Commission veut centraliser le pouvoir ; un commissaire très fort ne l’arrangeait pas. Ces trois points expliquent ce divorce. Ce n’est pas di