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Interview

Démission de Thierry Breton de la Commission européenne : «Ursula von der Leyen ne se contentera pas de remplacer un Français par un Français»

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Le départ brutal de Thierry Breton ne signifie pas nécessairement un affaiblissement de la France : tout dépendra du portefeuille que gardera son successeur, Stéphane Séjourné, explique le diplomate Michel Duclos, ancien ambassadeur.
Thierry Breton et Ursula von der Leyen, en 2021 à Bruxelles. (Thierry Monasse/Getty Images)
publié le 16 septembre 2024 à 20h05

L’annonce surprenante du retrait de Thierry Breton de la Commission et de son remplacement probable par le ministre des Affaires étrangères démissionnaire, Stéphane Séjourné, est la conséquence d’une bataille des idées, mais aussi le signal d’une influence française bousculée à Bruxelles. La suite dépendra en grande partie du contenu du portefeuille dont héritera le commissaire français, estime le conseiller spécial de l’Institut Montaigne, auteur de Diplomatie française (éditions Alpha).

Comment expliquer ce départ soudain ?

Pendant la campagne européenne, Thierry Breton avait ouvertement pris position contre Ursula von der Leyen, il n’est pas absurde qu’elle se venge ! En outre, Thierry Breton voulait davantage d’attributions ; elle voulait qu’il en ait moins. Enfin, la présidente de la Commission veut centraliser le pouvoir ; un commissaire très fort ne l’arrangeait pas. Ces trois points expliquent ce divorce. Ce n’est pas di