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Interview

Démission de Thierry Breton de la Commission européenne : «C’est une voix forte contre l’hégémonie des géants de la tech américaine qui part»

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S’il note quelques faux pas dans la forme, l’avocat spécialiste en droit du numérique Constantin Pavleas salue le bilan du commissaire européen français, qui a annoncé sa démission ce lundi 16 septembre.
Thierry Breton le 25 avril. (Christophe Petit Tesson/via Reuters)
publié le 16 septembre 2024 à 20h08

Alors qu’il espérait rempiler à son poste de commissaire européen au Marché intérieur jusqu’à récemment, Thierry Breton a annoncé ce lundi 16 septembre au matin sa démission, avec effet immédiat, de la Commission européenne. Chargé du numérique depuis 2020, il a mis en place deux législations européennes (DSA et DMA) pour mettre au pas les géants du numérique, notamment concernant les données des utilisateurs et déclarait, fin 2020, que «l’Internet ne peut rester un Far West».

Par la suite, il aura aussi été à la manœuvre dans les enquêtes visant X (ex-Twitter) – la directrice générale de X, Linda Yaccarino, s’est réjouie de la démission de Thierry Breton –, Meta (Facebook, Instagram) et TikTok, pour la diffusion présumée de «fausses informations» et de «discours de haine». Pour Constantin Pavleas, avocat spécialiste en droit du numérique, le mandat de Thierry Breton à la Commission européenne a permis des avancées majeures qui ont mis l’Europe «à la pointe en matière de protection des citoyens sur le numérique».

Comment expliquez-vous la démission de Thierry Breton, qui était jusque-là candidat pour rempiler ?

Il y a un fort contexte politique. Thierry Breton