L’Italie n’est qu’au début de son hiver démographique. Selon les données publiées mardi 21 octobre par l’Institut national italien de la statistique (ISTAT), le pays accuse une nouvelle baisse des naissances : en 2024, 369 944 bébés ont vu le jour, soit 2,6 % de moins qu’en 2023 (379 890). Le taux de fécondité, c’est-à-dire le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer, s’établit désormais à 1,18 %, son plus bas niveau historique. Un nouveau record qui éloigne un peu plus le pays du seuil de renouvellement des générations, estimé à 2,1 %, en deçà duquel la population, à terme, finit par décliner.
La tendance, amorcée dans les années 1970, se poursuit sans interruption depuis 2008, année du dernier pic de natalité (plus de 576 000). Deux décennies plus tard, l’Italie essuie une perte globale d’environ 207 000 naissances, soit près de 36 % par rapport à 2008. Les projections des spécialistes ne sont guère plus réjouissantes : entre janvier et juillet 2025, 197 956 bébés sont nés, contre 211 000 sur la même période en 2024, portant le recul de naissances potentiel à 6,3 %.
Un système de retraite sous pression
Ces chiffres s’expliquent, d’une part, par la diminution du nombre de parents potentiels, les générations en âge de procréer étant moins nombreuses que les pré