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Depuis Kyiv, Olaf Scholz annonce une nouvelle aide militaire de l’Allemagne, «principal soutien de l’Ukraine en Europe»

Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
En visite surprise dans la capitale ukrainienne ce lundi 2 décembre, le chancelier allemand annonce une nouvelle aide d’un montant de 650 millions d’euros. Le tout en pleine campagne pour les législatives anticipées en Allemagne.
Le chancelier Olaf Scholz à Kyiv, ce lundi 2 décembre. (Kay Nietfeld/dpa Picture-Alliance. AFP)
publié le 2 décembre 2024 à 10h28

«L’Allemagne restera le principal soutien de l’Ukraine en Europe», a assuré Olaf Scholz ce lundi 2 décembre lors d’une visite surprise à Kyiv. Depuis la capitale ukrainienne, le chef de l’Etat allemand a annoncé verser une aide militaire supplémentaire au pays, d’un montant de 650 millions d’euros. Le chancelier allemand a exprimé sa «solidarité» avec Kyiv, en insistant que l’Ukraine peut toujours «compter» sur Berlin.

Sa dernière visite en Ukraine remontait à juin 2022, quelques mois après le début de l’invasion du 24 février, en compagnie notamment du président français Emmanuel Macron. «Depuis plus de 1 000 jours, l’Ukraine se défend de manière héroïque contre l’impitoyable guerre d’agression russe», a-t-il souligné.

Les tensions sont au plus haut entre Moscou et les Occidentaux après que Kyiv a tiré des missiles américains et britanniques sur le sol russe et que la Russie a répliqué par le tir d’un missile hypersonique expérimental sur l’Ukraine, tout en agitant des menaces nucléaires. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dimanche que son pays avait besoin de plus d’armes et des garanties de sécurité de l’Otan avant d’éventuelles négociations avec la Russie.

Arrière-pensées électorales

Ce déplacement surprise d’Olaf Scholz en Ukraine n’est pas dénué d’arrière-pensées électorales en Allemagne, alors que la campagne en vue des législatives du 23 février 2025 a débuté. Le chancelier cherche à se positionner comme le champion de la paix, et le partisan de la retenue pour éviter une escalade entre les Occidentaux et la Russie.

Lors d’un discours marquant son entrée en campagne samedi 30 novembre, Olaf Scholz avait promis de garder «la tête froide» au sujet de la guerre en Ukraine dénonçant les accents bellicistes de son adversaire conservateur Friedrich Merz, partisan d’une aide accrue à l’Ukraine. Son rival est favorable sous certaines conditions à une livraison de missiles allemands à Kyiv, pour frapper en profondeur le territoire russe. Une ligne rouge pour Olaf Scholz, qui s’oppose sur ce point à ses alliés américains, français et britanniques, dans un pays pacifiste et traversé par un courant d’opinion pro-russe non négligeable.