«Portal Kombat», la suite. Lundi 12 février, Viginum, le service de l’Etat chargé de détecter les ingérences numériques étrangères, rendait publiques ses investigations sur un réseau «structuré et coordonné», selon ses termes, de propagande prorusse, baptisé ainsi par les enquêteurs en référence au jeu vidéo Mortal Kombat. Une opération dénoncée conjointement par le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, et ses homologues allemande et polonais, Annalena Baerbock et Radoslaw Sikorski, lors d’une conférence de presse commune. Selon un nouveau rapport de Viginum publié ce mercredi 14 février au soir, l’acteur privé à la manœuvre derrière cet écosystème est une entreprise russe basée en Crimée, du nom de TigerWeb.
Nébuleuse active depuis 2013
D’abord destinée à des audiences russes et ukrainiennes auxquelles elle diffusait surtout des informations locales et /ou institutionnelles, la nébuleuse «Portal Kombat», active depuis 2013 et constituée aujourd’hui d’au moins 193 portails web, a «réorienté» son activité, au lendemain de l’invasion russe, d’abord en direction des territoires ukrainiens occupés. Puis vers plusieurs pays occidentaux, dont la France, l’Allemagne ou les