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Ingérence en ligne

«Portal Kombat» : derrière le réseau de propagande, une entreprise russe basée en Crimée

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Dans un nouveau rapport publié mercredi 14 février au soir, Viginum, l’agence française de détection des ingérences numériques, impute l’opération d’ingérence à une société nommée TigerWeb. Et relève des similitudes avec une autre galaxie de sites que Washington a liée au renseignement militaire russe.
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné lors d'une conférence de presse avec ses collègues polonais et allemand à Paris, le 12 février 2024. (Sarah Meyssonnier/AFP)
publié le 14 février 2024 à 21h57

«Portal Kombat», la suite. Lundi 12 février, Viginum, le service de l’Etat chargé de détecter les ingérences numériques étrangères, rendait publiques ses investigations sur un réseau «structuré et coordonné», selon ses termes, de propagande prorusse, baptisé ainsi par les enquêteurs en référence au jeu vidéo Mortal Kombat. Une opération dénoncée conjointement par le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, et ses homologues allemande et polonais, Annalena Baerbock et Radoslaw Sikorski, lors d’une conférence de presse commune. Selon un nouveau rapport de Viginum publié ce mercredi 14 février au soir, l’acteur privé à la manœuvre derrière cet écosystème est une entreprise russe basée en Crimée, du nom de TigerWeb.

Nébuleuse active depuis 2013

D’abord destinée à des audiences russes et ukrainiennes auxquelles elle diffusait surtout des informations locales et /ou institutionnelles, la nébuleuse «Portal Kombat», active depuis 2013 et constituée aujourd’hui d’au moins 193 portails web, a «réorienté» son activité, au lendemain de l’invasion russe, d’abord en direction des territoires ukrainiens occupés. Puis vers plusieurs pays occidentaux, dont la France, l’Allemagne ou les