Chaque soir, la rédaction de Libé sélectionne les actualités du jour qu’il ne fallait pas rater en France et dans le reste du monde.

Grande pagaille à prévoir jusqu’à 18 heures mardi, heure limite pour les désistements de candidats encore en lice. Ou non désistements. Après le score inédit du RN au premier tour des législatives, une centaine de candidats de gauche ou macronistes engagés dans des triangulaires se sont déjà retirés afin de contrer le parti d’extrême droite. A gauche, le mot d’ordre a été donné dès dimanche : si le RN est en tête, les militants en troisième position doivent se retirer. Une consigne plutôt bien suivie. Dans le camp présidentiel, en revanche, on peine à s’exprimer à l’unisson. Devant ses ministres, Emmanuel Macron a affirmé que «pas une voix» ne devait «aller à l’extrême droite», rappelant que la gauche s’était mobilisée face au RN en 2017 et en 2022 permettant sa propre accession à l’Elysée. Plusieurs candidats Renaissance ont annoncé leur retrait, comme Sylvie Casenave-Péré, arrivée troisième derrière Marie-Caroline Le Pen dans la Sarthe. Mais quelques irréductibles s’agrippent à leur campagne, à l’image de Loïc Signor dans le Val-de-Marne.

C’était LE clash de la journée. A six jours du second tour des législatives, ce lundi 1er juillet, le président du RN Jordan Bardella s’est dit «prêt à débattre avec Jean-Luc Mélenchon». Une invitation qui en quelques heures a donné lieu à un ping-pong de punchlines, frôlant pour certaines un niveau cour d’école. L’affaire se déroule en cinq actes. Premier acte : la réponse de l’insoumis, qui préfère mettre sur le devant de la scène un candidat LFI autre que lui. Deuxième acte : l’entrée en piste surprise de Marine Tondelier. Passant par la fenêtre, l’écologiste s’insurge : «Après Manuel Bompard et Olivier Faure [la semaine dernière, ndlr], c’est à mon tour de représenter notre coalition au 3e débat». Troisième acte : le soutien en chœur des Ecologistes à cette dernière, le parti condamnant dans un communiqué une «présence médiatique presque exclusivement masculine» ces dernières semaines. Quatrième acte : la réponse de Jordan Bardella. Remonté comme un coucou, l’eurodéputé, à deux doigts d’accuser Jean-Luc Mélenchon d’avoir les chocottes, le soupçonne de fuir le débat. Et l’apothéose du cinquième acte, avec l’ultime réplique de Marine Tondelier : «Ah ok donc c’est vraiment officiel : Jordan Bardella ne veut débattre qu’avec des hommes».

Que le temps fut long, ce lundi 1er juillet, à la Düsseldorf Merkur Spiel-Arena. Il a fallu attendre la 84e minute pour que la France ne trouve le chemin des filets, en huitième de finale face à la Belgique. Un but de l’entrant Randal Kolo Muani, sur une frappe en pivot topée et détournée par la cuisse de Jan Vertongen, imparable pour le pauvre Koen Casteels. Le coup de grâce pour des Diables Rouges un peu regaillardis, qui n’ont pas réussi à renverser la vapeur et sont donc éliminés de l’Euro 2024 par la France sur la plus petite des marques. Comme lors de la Coupe du monde 2018.

La Cour suprême américaine à majorité conservatrice a renvoyé lundi aux juridictions inférieures la question de l’immunité pénale de Donald Trump en tant qu’ex-président, retardant encore la tenue de son procès fédéral à Washington, à quatre mois de l’élection. Par la voix des six juges conservateurs contre celle des trois progressistes, la Cour considère que «le président ne jouit d’aucune immunité pour ses actes non officiels» mais qu’il «a droit au moins à une présomption d’immunité pour ses actes officiels». Cette décision est «une grande victoire pour notre démocratie et notre Constitution», a immédiatement réagi Donald Trump, en campagne pour revenir à la Maison Blanche.

Les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, accusés par des actrices, dont Judith Godrèche, de violences sexuelles, ont été placés en garde à vue par la Brigade de protection des mineurs ce lundi 1er juillet, apprend-on de sources proches du dossier. Les deux hommes, qui contestent ces accusations, sont arrivés vers 9 h 30 à la Direction régionale de la police judiciaire, à Paris, accompagnés de leurs avocates. Benoît Jacquot «va enfin pouvoir s’exprimer devant la justice», a réagi son conseil, Me Julia Minkowski, qui a dénoncé une «critiquable» garde à vue. «Une audition libre aurait dû être décidée», a-t-elle ajouté.

Une deuxième personne est morte ce lundi 1er juillet, à la suite d’une fusillade lors d’un mariage à Thionville (Moselle) dans la nuit de samedi à ce dimanche 30 juin, indique la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy. Dimanche, son pronostic vital était engagé. Le décès de cette deuxième victime porte le bilan de la fusillade à deux morts et quatre blessés, dont deux plus légers. «Pour deux autres victimes, initialement hospitalisées en état d’urgence absolue, le pronostic vital n’est plus engagé», a précisé Vincent Légaut, procureur adjoint à Nancy, dans un communiqué. Une enquête a été ouverte par la Jirs de Nancy pour «meurtre en bande organisée et tentative de meurtres en bande organisée». Les auteurs de la fusillade, plusieurs hommes armés et encagoulés, ont pris la fuite.

Peut-on échapper à une majorité d’extrême droite ? On en parle sur Twitch. Arrivé en tête au premier tour des élections législatives, le Rassemblement national rêve désormais d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Qui pourrait les en empêcher ? La «page du macronisme» est-elle tournée ? On en discute dès 19 heures en direct sur Twitch, avec Thomas Legrand, éditorialiste à Libération, Léa Chamboncel, journaliste et chroniqueuse politique, et François Malaussena, conseiller parlementaire et commentateur politique. Rendez-vous sur notre chaîne Twitch.

Annie Ernaux : «L’histoire jugera Macron très durement, mais elle nous jugera aussi si on laisse la France à un parti raciste». La Prix Nobel 2022, qui avait soutenu Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle, revient sur le score du RN au premier tour des législatives et appelle au barrage républicain le 7 juillet.

Pourquoi Emmanuel Macron a manqué son rendez-vous avec la France pavillonnaire. Si le Président n’a pas été aveugle à la fracture grandissante entre les métropoles et les territoires périurbains et ruraux, ses programmes publics se sont heurtés à la question du pouvoir d’achat et des inégalités persistantes dans l’accès aux soins.

Poupées noires : «Je voulais que ma fille puisse s’attacher à un reflet d’elle-même». Dans le sillage du documentaire «Black Barbie» qui revient sur l’histoire de la première Barbie noire, disponible sur Netflix, Libération a recueilli les témoignages de femmes noires qui ont grandi sans jouets qui leur ressemblent et de parents confrontés à cette problématique.

Ma première fois tout nu : «C’est très doux, enveloppant et complètement désexualisé». Un jour, ils ou elles ont tombé le maillot et n’en sont quasiment jamais revenus. Pour Libé, ils ou elles racontent leur découverte de la nudité en pleine nature. Dans le premier épisode de notre série, Armand (1), 38 ans, paysagiste à Paris.