La politique impérialiste de la Russie s’exprime de multiples manières, de la guerre en Ukraine à la défense des russophones de tout poil. Elle a aussi contaminé la liste des personnes recherchées, dont les notices dessinent la carte des anciennes frontières de l’URSS. Sur les dizaines de milliers d’étrangers recherchés par le ministère de l’Intérieur russe, 98% sont des citoyens d’anciennes républiques soviétiques. Parmi eux, des députés lettons, un maire et un ministre lituaniens, et la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, tous accusés d’avoir «détruit des monuments dédiés aux soldats soviétiques».
Leur inscription sur cette liste a été révélée par une enquête du média russe Mediazona. Selon les journalistes, l’ouverture de «centaines d’affaires pénales contre des étrangers qui ne se rendront probablement jamais en Russie» est le résultat du travail du «département pour la dénazification» créé en 2020 sous l’égide du comité d’enquête russe. Kaja Kallas et ses coaccusés participeraient à la «réhabilitation du nazisme» en faisant démolir d’anciens monuments soviétiques. Très rapidement après la publication de l’article, les porte-parole du régime ont embrayé. «Ce n’est que le début. Les crimes c