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Combativité

Deux ans de la guerre en Ukraine : «Nous vaincrons, au meilleur jour de notre vie», promet Zelensky

Avant de signer des accords de sécurité avec le Canada et l’Italie, de participer à un G7 virtuel à Kyiv, le président ukrainien a commémoré le deuxième anniversaire de l’invasion russe avec des dirigeants européens et canadien.
Volodymyr Zelensky à l'aérodrome d'Hostomel, ce samedi 24 février. (HANDOUT/AFP)
publié le 24 février 2024 à 18h49

Le lieu du discours n’a pas été choisi au hasard. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé samedi aux Ukrainiens et à ses invités étrangers depuis l’aéroport militaire de Hostomel, près de Kyiv, théâtre d’une féroce bataille avec les Russes dans les premiers jours de l’invasion commencée par les troupes de Poutine il y a deux ans jour pour jour. L’Ukraine «vaincra» la Russie. «Nous nous battons pour cela. Depuis 730 jours dans notre vie. Et nous vaincrons, au meilleur jour de notre vie», a proclamé Zelensky dont le pays entame une troisième difficile année de guerre.

L’aide de son principal allié américain se tarit face à une machine militaire russe qui est montée en puissance, notamment grâce au soutien de l’Iran et de la Corée du Nord. De leur côté, les Européens peinent à doter en armements une armée ukrainienne sur la défensive, en manque d’effectifs, d’obus et d’équipements de défense antiaérienne. Et qui a connu une déconvenue d’ampleur avec l’échec de sa grande contre-offensive, puis, plus récemment avec la perte d’Avdiïvka.

«Nous croyons au futur européen de l’Ukraine»

«Poutine doit perdre absolument tout, comme ici à Hostomel», a-t-il encore dit, depuis l’aérodrome, entouré de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et des Premiers ministres italienne Giorgia Meloni, canadien, Justin Trudeau et belge, Alexander de Croo, venus pour le deuxième anniversaire de l’invasion. La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock était quant à elle, à Odessa, dans le sud de l’Ukraine, en compagnie de son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba. «C’est un moment d’émotion, nous entrons dans un pays en guerre», a-t-elle dit avant d’entrer en Ukraine depuis la Moldavie voisine.

En cette journée anniversaire et depuis la cathédrale Sainte-Sophie à Kyiv, Giorgia Meloni, dont le pays assure la présidence du G7, doit organiser une réunion virtuelle pour décider de l’instauration de nouvelles sanctions contre Moscou. «L’Italie est présente (au côté de l’Ukraine), je pense que ça se voit, elle est présente à plus forte raison maintenant comme présidente du G7. Nous continuons à garantir notre soutien», a déclaré Meloni en marge de la cérémonie à l’aéroport d’Hostomel. «Nous croyons au futur européen de l’Ukraine. Notre continent, pour respirer, a besoin de ses deux poumons : l’Occidental et l’Oriental. Le soutien italien au processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne n’a jamais fait défaut et nous sommes très satisfaits des progrès en cours dans cette direction», a-t-elle détaillé dans un long entretien publié samedi par le quotidien Il Giornale.

Milliards canadiens et européens

Malgré la lassitude et des signes de faiblesse exprimés chez les 27 et également en Ukraine, Zelensky a pu consolider ses alliances en signant ce samedi des accords bilatéraux de sécurité avec le Canada et l’Italie, comme il l’a déjà fait avec plusieurs pays européens, comme l’Allemagne ou la France. «Aujourd’hui, l’Ukraine est clairement plus forte qu’il y a deux ans», a écrit le président ukrainien sur Telegram.

Le Canada fournira à Kyiv environ 2,2 milliards de dollars d’aide financière et militaire en 2024. De son côté, Ursula von der Leyen a annoncé que l’UE verserait en mars 4,5 milliards d’euros à Kyiv, première tranche d’une enveloppe de 50 milliards d’euros approuvée en février par les 27, comprenant 33 milliards de prêts et 17 milliards de dons sur quatre ans.