Ciblés par une arbalète. Les Londoniens sont ces derniers temps l’objet d’agressions aussi rares qu’effrayantes. Une première victime, une femme de 44 ans, a été touchée à la tête, le lundi 4 mars à Shoreditch, un quartier hipster dans l’est de Londres réputé pour son street-art et ses boutiques de créateurs. Elle a été blessée un peu avant 20 heures selon le quotidien britannique The Independent, alors qu’elle traversait la rue.
La seconde victime, un jeune homme de 20 ans, a lui été blessé au cou dix jours plus tard, le jeudi 14 mars vers 19h30. Toujours avec une arbalète, toujours dans le même quartier, dans une rue située à 60 mètres du lieu de la première attaque. Par chance, les deux victimes n’ont pas été gravement blessées et leur vie n’a jamais été mise en danger. Ils sont tous les deux sortis de l’hôpital.
Il voulait tuer la reine Elizabeth II
Selon la police, ces attaques survenues les 4 et 14 mars sont liées en raison de «leur nature et du lieu» où elles se sont produites. «Des efforts importants sont déployés pour retrouver l’auteur de ces agressions», a déclaré James Conways, responsable de la police métropolitaine de Londres. «Nous comprenons à quel point c’est inquiétant», a-t-il poursuivi en appelant les témoins à se manifester et assurant que ses détectives analysaient notamment les outils de vidéosurveillance.
Ce n’est pas la première fois que la Grande-Bretagne est le décor de ce type d’attaques. En 2010, Stephen Griffiths, un Britannique de 40 ans étudiant en criminologie, inculpé pour avoir tué trois prostituées dans le Nord de l’Angleterre s’était présenté à son procès comme «le cannibale à l’arbalète». Une dizaine d’années plus tard, un jeune homme de 21 ans, souffrant de troubles psychiatriques avait eu l’intention, raconte la Dépêche, de tuer la reine Elizabeth II à l’arbalète au château de Windsor le 25 décembre 2021. Il avait été arrêté à proximité des appartements de la souveraine, 95 ans à l’époque, le visage couvert d’un masque métallique, muni d’une arbalète. Il avait ensuite été condamné à neuf ans de prison. Plus récemment encore, au mois de janvier 2024, un homme muni de la même arme été abattu par des policiers alors qu’il menaçait de tirer sur des passants dans le sud-ouest de la capitale du Royaume-Uni.