En 2020, lorsque le prince Harry et son épouse, Meghan Markle, décidaient de quitter le Royaume-Uni pour s’installer au Canada, puis aux Etats-Unis, le comité Ravec (Royal and VIP Executive Comittee), chargé de la protection des personnalités publiques, et donc de la famille royale, modifiait ses dispositions à leur égard. Une décision est prise : en renonçant à ses fonctions royales, le couple perd du même coup son droit automatique à une protection policière personnelle financée par les fonds publics anglais.
Or, s’indigne le prince, ce changement n’a pas été discuté en amont et serait donc aussi injuste qu’irrationnel. L’affaire avait déjà été portée devant la Haute Cour de Londres en juillet 2022, sans grand succès pour Harry, qui a révélé avoir proposé au comité d’avancer en personne les coûts de sécurité – un compromis refusé au motif qu’il serait inapproprié que des personnes fortunées puissent s’acheter le service d’une unité de policiers spécialement entraînés à la protection, ce qui en «réduirait la disponibilité» pour les autres. Deux autres recours n’ont pas abouti, en 2023 et 2024.
«Une forme de punition»
L’audience, qui s’est ouverte ce mardi 8 avril à la cour d’appel de Londres, vise uniquement à établir si le comité Ravec a bien respecté ses propres règles officielles. Elle se déroule en partie à huis clos en raison de la nature sensible de certaines preuves. Har