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Guerre en Ukraine

Diplomatie européenne: un vent venu de l’Est

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays baltes et d’Europe centrale sont à l’offensive pour durcir les positions de l’Union européenne face à la Russie et faire émerger de nouveaux leaders.
Même la Bulgarie, pourtant le pays le plus pauvre de l’Union et traditionnellement l’un des plus proches de Moscou, s’est fermement rangée dans le camp des soutiens à l’Ukraine, sous l’impulsion de son nouveau Premier ministre réformateur Kiril Petkov, ici face au président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kyiv, le 28 avril. (UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SER/via REUTERS)
publié le 21 mai 2022 à 12h52

Ils ont été les premiers à prendre le train pour Kyiv le 15 mars. L’armée russe était aux portes de la capitale ukrainienne et de lourdes menaces d’assassinat planaient toujours sur le président Volodymyr Zelensky, mais dans un geste de défiance à l’égard de Moscou, les Premiers ministres tchèque, polonais et slovène sont venus l’assurer du soutien européen. Au fil des semaines, ils ont été nombreux à les suivre, de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au Premier ministre britannique Boris Johnson. Les seuls poids lourds à toujours manquer à l’appel sont français et allemands : Emmanuel Macron n’a pas été à Kyiv, pas plus qu’Olaf Scholz qui, après une brouille avec Zelensky, a tout de même envoyé sa ministre des Affaires étrangères.

Ces visites symboliques, ou leur absence, sont un bon indicateur de la dynamique diplomatique européenne depuis le début de l’invasion russe. A l’exception de la Hongrie, les pays d’Europe centrale et orientale poussent pour adopter des positions plus dures face à la Russie, tandis que Paris et Berlin sont à la traîne, et ce, dans tous les domaines.

Armement lourd

Proportionnellement, c’est ainsi l’Estonie et la Lettonie qui ont fourni le plus d’