Ils ont été les premiers à prendre le train pour Kyiv le 15 mars. L’armée russe était aux portes de la capitale ukrainienne et de lourdes menaces d’assassinat planaient toujours sur le président Volodymyr Zelensky, mais dans un geste de défiance à l’égard de Moscou, les Premiers ministres tchèque, polonais et slovène sont venus l’assurer du soutien européen. Au fil des semaines, ils ont été nombreux à les suivre, de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au Premier ministre britannique Boris Johnson. Les seuls poids lourds à toujours manquer à l’appel sont français et allemands : Emmanuel Macron n’a pas été à Kyiv, pas plus qu’Olaf Scholz qui, après une brouille avec Zelensky, a tout de même envoyé sa ministre des Affaires étrangères.
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Ces visites symboliques, ou leur absence, sont un bon indicateur de la dynamique diplomatique européenne depuis le début de l’invasion russe. A l’exception de la Hongrie, les pays d’Europe centrale et orientale poussent pour adopter des positions plus dures face à la Russie, tandis que Paris et Berlin sont à la traîne, et ce, dans tous les domaines.