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Discours sur le budget de François Bayrou : non, la France n’est pas la Grèce

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Lors de son discours budgétaire mardi 15 juillet, le Premier ministre a commencé par agiter l’épouvantail grec. Mais le parallèle hasardeux avec l’Hexagone est infondé et imprécis.
Rencontre entre le Premier ministre grec Alexis Tsipras et l'ex-président français Françoise Hollande, au manoir Maximos, à Athènes, le 16 novembre 2018. (Nick Paleologos /Sooc. AFP)
par Fabien Perrier, Correspondant à Athènes
publié le 16 juillet 2025 à 19h00

Mardi 15 juillet, à peine le Premier ministre François Bayrou a-t-il commencé son discours sur le budget, intitulé «le moment de vérité», qu’il convoque la Grèce. Le biographe d’Henri IV utilise un exemple du passé, celui d’un «pays qui ne peut plus faire face à ses fins de mois sans emprunter, et qui ne retrouve plus de prêteurs», ne peut donc assurer les dépenses courantes (salaires des fonctionnaires, pensions…) et qui est «obligé de plier» face aux créanciers. «Le Premier ministre d’alors s’appelait Alexis Tsipras», assène-t-il, et le pays invoqué était la Grèce.

Ce parallèle est un peu hasardeux. Sur le plan historique d’abord. La crise grecque co