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Dissolution en France : stupeurs et tremblements à Bruxelles

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Elections législatives 2024dossier
La décision d’Emmanuel Macron a provoqué aussi la sidération dans les cercles européens qui ne la comprennent pas et s’inquiètent d’une arrivée au pouvoir de l’extrême droite qui, de fait, aurait la possibilité de bloquer ou de freiner significativement le fonctionnement de l’Union.
Siège du Parlement européen, à Strasbourg, le 9 juin 2024. (Pascal Bastien/Libération)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 12 juin 2024 à 10h01

A 20 heures dimanche, les sphères communautaires sont soulagées : certes, presque partout dans l’Union, les droites radicales et les extrêmes droites progressent, mais les forces politiques démocrates et europhiles résistent et demeurent largement majoritaires au sein du Parlement (près de 500 sièges sur les 720 que compte l’hémicycle). Mieux, la coalition sortante entre conservateurs du PPE, socialistes et centristes de Renew reste majoritaire. Bref, la stabilité est assurée. Mais à 21 heures, «c’est la stupéfaction totale, l’incompréhension, la sidération lorsque Emmanuel Macron renverse la table en dissolvant l’Assemblée nationale, raconte un haut fonctionnaire de la Commission. Les européennes ne sont plus du tout le sujet : depuis, on ne parle plus que de la France entre nous».

«Les Européens veulent qu’on leur explique la décision du chef de l’Etat, persuadés qu’il y a forcément une stra