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Billet

Donald Trump et la prolifération nucléaire : docteur Folamour ou comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe

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Le retour du président américain au pouvoir et sa menace de ne plus soutenir ses alliés de l’Otan, relance les aspirations à la prolifération nucléaire. Et la logique mortifère qui l’accompagne.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, à Miami, en Floride, le 3 avril 2025. (Mandel Ngan/AFP)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 7 avril 2025 à 21h08

Donald Trump a fait entrer le monde dans une nouvelle ère. Celle de la prolifération nucléaire que les puissances «dotées» ont cherché à prévenir depuis les années 50, partant de l’évidence que plus les détenteurs de l’arme ultime se multiplient, plus son emploi devient probable. C’est sans doute l’un des effets les plus effrayants du saccage systématique de l’ordre international que le président américain a entrepris depuis son retour aux affaires.

Certes, Trump n’a pas remis directement en cause le parapluie nucléaire américain accordé aux alliés des Etats-Unis (Otan, Arabie Saoudite, Australie, Corée du Sud, Israël, Nouvelle-Zélande, Taiwan). Mais son absence totale de respect pour la parole donnée, les menaces de laisser tomber les pays qui ne dépensent pas assez pour leur défense, son abandon brutal de l’Ukraine, ses menaces d’annexer le Canada ou de faire main basse sur le Groenland danois (deux pays de l’Otan), ainsi que