Il est une figure familière de la vie politique polonaise, et en même temps le visage de la rupture avec la ligne nationaliste et conservatrice du parti Droit et Justice (PiS), au pouvoir depuis 2015. Au lendemain des élections législatives de ce dimanche 15 octobre, Donald Tusk semble le mieux placé pour prétendre à la succession de Mateusz Morawiecki au poste de Premier ministre – une fonction qu’il a déjà occupée entre 2007 et 2014, plus longtemps que quiconque depuis 1989 et la chute du régime communiste dans le pays d’Europe de l’Est. Dans l’attente des résultats définitifs, la Coalition civique (KO), l’alliance d’opposition centriste, libérale et pro-européenne qu’il dirige, arrive en deuxième position derrière le PiS mais devrait être en mesure de rassembler une majorité de sièges grâce à l’appui de deux autres partis.
«La fin des mauvais jours»
Un retour sur le devant de la scène politique de son pays natal pour le dirigeant polonais le plus connu à l’étranger. Il fut président du Conseil européen (l’institution qui regroupe les chefs d’Etat ou de gouvernement des Etats-membres de l’Union européenne) entre 2014 et 2019, avant de diriger pendant deux ans et demi le Parti populaire européen, principale formation de droite du Parlement européen. Dimanche soir, dans l’enceinte du Musée national d’ethnographie de Varsovie où la KO s’