La dernière fois qu’un Premier ministre de gauche a gouverné aux Pays-Bas, Laura était encore gamine. Il s’agissait de Wim Kok, dont le mandat s’est achevé en 2002. Laura ne s’en souvient pas. «Je n’ai connu que des gouvernements de droite», lâche la jeune femme, 25 ans, militante pour le Parti travailliste (PVDA) à Haarlem, une ville de 160 000 habitants dans l’ouest du pays, où son candidat Frans Timmermans organisait ce dimanche 19 novembre son dernier événement de campagne avant les élections législatives, qui auront lieu mercredi 22 novembre. Employée dans le secteur bancaire, l’activiste veut croire que, cette fois, les choses pourraient être différentes. L’ancien vice-président de la Commission européenne est le plus à même de s’attaquer à «la distribution inégale et injuste des richesses dans le pays» et de «restaurer la confiance dans la politique», assure-t-elle en substance aux électeurs à la porte desquels elle toque, lors d’une action organisée en amont du meeting. Deux heures durant, les militants du coin sillonnent le voisinage, armés de prospectus trempés par la pluie battante de ces derniers jours. «Nous sommes des écologistes, nous ne pouvons pas les jeter», s’amuse un camarade de Laura.
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