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Libération
Guerre commerciale

Droits de douane américains : le Royaume-Uni échappe au pire

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Pour le gouvernement britannique, qui s’en tire mieux que ses voisins européens après les annonces de Donald Trump mercredi 2 avril, le mot d’ordre est de «garder la tête froide», au moins le temps de se négocier un traitement de faveur avec Washington.
Donald Trump et le Premier ministre britannique, Keir Starmer à la Maison Blanche, à Washington, le 27 février 2025. (Jim Watson/AFP)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 3 avril 2025 à 17h29

Quand les Européens organisent la riposte et envisagent des mesures de représailles, ce jeudi 3 avril, les Britanniques poussent un soupir de soulagement. Le sentiment général est d’avoir échappé au pire. En voyant que l’Union européenne se retrouvera soumise à des taxes douanières de 20 % d’ici quelques jours, le Royaume-Uni s’estime chanceux d’avoir simplement eu droit au «tarif de base», fixé à 10 %.

Certains conservateurs et titres de presse se sont empressés d’y voir «un avantage clé du Brexit» (The Mail), un «dividende» de la sortie de l’UE (The Telegraph), voire le signe que «Trump soutient le Royaume-Uni du Brexit» (Daily Express). Un argument répété par l’assistant de Donald Trump, Sebastian Gorka, sur le programme d’information Newsnight de la BBC. «Après le Brexit, vous avez réaffirmé votre indépendance, et je pense que cela se prouve aujourd’hui par le taux spécial qui a été accordé au Royaume-Uni», a-t-il indiqué mercredi soir.

Se réjouir de la situation revient à «célébrer le fait