Lundi 7 avril, Donald Trump a violemment claqué la porte au nez d’Ursula von der Leyen qui venait de lui proposer de négocier un accord de désarmement tarifaire sur les produits industriels afin d’éviter une guerre commerciale. «Non, ce n’est pas suffisant», a répondu sèchement le président américain à un journaliste qui l’interrogeait sur cette main tendue par la présidente de la Commission européenne : il faut donc que les Européens «achètent et qu’ils s’engagent à acheter un montant équivalent» de produits américains, énergétiques en particulier, pour faire disparaître un déficit commercial… qui n’existe que dans son imagination puisque Trump refuse obstinément de tenir compte des services dans son calcul du déficit. Le message est clair : la seule négociation qu’il imagine est une capitulation en rase campagne des Vingt-Sept. Mercredi 9 avril, les Etats membres de l’UE vont donc approuver une première salve de sanctions, qui ne sera rendue publique que dans quelques jours.
A la différence de la Chine et du Canada, l’Europe n’a pas immédiatement riposté aux rafales de droits de douane punitifs décidés par Donald Trump (le 10 février, 25 % sur l’acier et l’aluminium ; le 26 mars, 25 % sur l’automobile et les pièces détachées ; le 3 avril, 20 % su