Les machinations du président turc Recep Tayyip Erdogan pour se maintenir au pouvoir paraissent toujours plus machiavéliques. Alors que les frasques de Donald Trump et les premiers pas du nouveau régime syrien accaparent l’attention internationale depuis quelques semaines, le leader turc en a profité, semble-t-il, pour multiplier les coups de filets au sein de l’opposition.
Dans le sillage des élections municipales de mars 2024, qui ont consacré une large victoire de l’opposition, le pouvoir turc a d’abord destitué plusieurs maires liés au parti prokurde DEM dans le sud-est du pays. Accusés d’appartenance à «l’organisation terroriste» du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), huit édiles de ce parti ont été remplacés par des administrateurs directemen