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Libération
Récap

Echange de prisonniers de guerre, vingt missiles ukrainiens détruits, attaque d’une raffinerie russe… Ce qu’il faut retenir du conflit entre Moscou et Kyiv

L’essentiel des informations sur la guerre entre l’Ukraine et la Russie ce mercredi 31 janvier.
Des soldats ukrainiens de retour dans leur pays, à la frontière avec la Russie, après un échange de prisonniers de guerre, ce mercredi 31 janvier. (Danylo Pavlov/AP)
publié le 31 janvier 2024 à 19h39

Moscou assure avoir détruit 20 missiles ukrainiens au-dessus de la mer Noire et en Crimée. Le ministère russe de la Défense a affirmé ce mercredi 31 janvier avoir détruit 20 missiles lancés par l’Ukraine. La défense aérienne a «détruit 17 missiles ukrainiens au-dessus des eaux de la mer Noire et trois autres au-dessus de la péninsule de Crimée», a indiqué le ministère sur Telegram, précisant que des «débris» étaient tombés sur le territoire d’une «unité militaire» près de la ville de Sébastopol. La Crimée, annexée par la Russie en 2014, est une cible privilégiée de l’Ukraine car elle est très importante pour la logistique de l’armée russe. Elle est régulièrement ciblée par des attaques de missiles ou de drones. Le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, a assuré que l’armée russe avait «repoussé une attaque massive» contre sa ville.

La Russie et l’Ukraine échangent des centaines de prisonniers de guerre. 200 prisonniers de guerre de chaque camp ont été échangés, ce mercredi, par la Russie et l’Ukraine. Et ce, malgré les tensions liées au crash il y a une semaine d’un avion militaire russe qui, selon Vladimir Poutine, transportait des soldats ukrainiens captifs et avait été abattu par Kyiv. Ce cinquantième échange est l’un des plus importants en deux ans de guerre. Le ministère russe de la Défense a déclaré que «195 soldats russes» avaient été échangés contre le même nombre de militaires ukrainiens. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est lui réjoui du retour de «207» de ses concitoyens. «Les nôtres sont à la maison», a-t-il salué, promettant de ramener chez eux tous les captifs, «combattants ou civils». Vladimir Poutine s’est également félicité de l’opération, assurant que Moscou voulait «rapatrier» tous ses prisonniers aux mains de Kyiv. «Nous n’arrêterons pas les échanges. Nous avons nos propres hommes à ramener», a-t-il assuré. Selon le commissaire ukrainien aux droits humains, Dmytro Loubinets, 3 035 Ukrainiens au total ont déjà pu rentrer chez eux.

L’Ukraine revendique une attaque sur une raffinerie en Russie. Le renseignement militaire ukrainien (GUR) a organisé une attaque de drone sur une raffinerie à Saint-Pétersbourg, deuxième plus grande ville russe, a affirmé ce mercredi une source au sein de cette structure. «C’est un site utilisé à des fins militaires», a précisé cette source après l’attaque qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi. Plus tôt dans la journée, le gouverneur de Saint-Pétersbourg a indiqué sur Telegram qu’une forte explosion s’était produite dans la nuit sur un site industriel situé à l’extérieur de la ville. Il a assuré que l’incident n’avait pas fait de victimes ni de «dégâts substantiels». Ces deux derniers mois, Kyiv a multiplié les frappes contre des installations pétrolières et gazières russes, suite à des attaques de Moscou contre ses infrastructures énergétiques.

L’UE n’a pas atteint ses objectifs d’aide militaire à l’Ukraine mais promet de faire mieux. L’Union européenne a reconnu ce mercredi qu’elle ne pourra pas livrer comme promis un million d’obus à l’Ukraine d’ici fin mars, mais a promis de faire mieux et d’atteindre cet objectif avant la fin 2024. «Nous avons déjà livré 330 000 obus», a expliqué Josep Borrell devant la presse, à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles. «Je m’attends à ce que ce chiffre augmente de 200 000 obus» d’ici fin mars, soit «un peu plus de 52 % de l’objectif» fixé l’an dernier, a-t-il ajouté en précisant que «l‘Union européenne aura fin 2024 une capacité annuelle de production de quelque 1,4 million d’obus». Et cette capacité sera portée à deux millions en 2025, a affirmé de son côté mercredi le commissaire européen en charge de l’industrie de défense, Thierry Breton. Mais une grande partie est exportée vers des pays tiers, au détriment de l’Ukraine en guerre, a reconnu cette semaine un haut responsable européen sous couvert d’anonymat.