L’Union européenne n’avait d’autre choix que de reconnaître à l’Ukraine martyrisée, à la Moldavie déstabilisée et à la Géorgie partiellement occupée, qu’ils avaient vocation à la rejoindre. Kyiv et Chisinau ont obtenu, jeudi soir, à l’unanimité des vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles, le statut de pays candidats, alors que Tbilissi, qui a de sérieux progrès à faire sur le plan démocratique et économique, voit au moins sa «vocation européenne» reconnue. Trois décisions qui auraient été inimaginables avant le 24 février, date du début de l’agression russe. Comme l’a reconnu franchement Emmanuel Macron, «de manière très claire, c’est lié au contexte. Oui, c’est géopolitique et je l’assume totalement». Un message envoyé à la fois à ces pays victimes de Moscou, mais aussi à Vladimir Poutine qui voulait justement éviter ce rapprochement avec l’Union en envahissant l’Ukraine.
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Même si les négociations d’adhésion proprement dites ne commenceront que bien après la fin de la guerre (la Macédoine du Nord les attend depuis 2005 et l’Albanie depuis 2014) et pourraient durer très longtemps (la Serbie et le Monténégro négocient depuis 2012 et 2014), il n’y aura pas de retour en arrière : l’Union comptera donc à terme 36 Etats membres, puisque la