Il n’y aura pas de nouveau chancelier allemand avant plusieurs semaines. Les résultats étaient tellement serrés dimanche soir qu’il faudra attendre la fin du dépouillement pour en savoir plus. «Tout est possible», titrait la presse allemande. Avec environ 25 % des voix pour chacun des deux grands partis du gouvernement sortant, au moins trois coalitions différentes seront possibles, y compris la poursuite de la «grande coalition» (conservateurs de la CDU-CSU, avec le SPD) dont les Allemands ne voulaient plus entendre parler (douze ans avec Merkel).
Même avec une avance minime, le grand vainqueur de la soirée est néanmoins le Parti social-démocrate (SPD) qui revient de loin. Après avoir plafonné à 15 % pendant des mois, il enregistre un score d’environ 25 % qui paraissait encore impossible à atteindre en… juillet dernier.
«Le SPD est de retour», s’est félicité Lars Klingbeil, le secrétaire général du SPD, qui a immédiatement réclamé le droit de former un gouvernement. Olaf Scholz a estimé que le vote de dimanche a été très clair : les Allemands veulent qu’il soit «le prochain chancelier», a-t-il dit.