L’Union européenne est suspendue aux résultats des élections allemandes, comme elle le sera en avril-juin lors de la présidentielle et des législatives françaises. Car son avenir se joue bien plus lors de ces deux rendez-vous électoraux majeurs que lors des élections européennes, les maîtres de l’Europe restant les Etats et surtout les deux plus puissants d’entre eux. En attendant la constitution du gouvernement allemand, les institutions communautaires seront donc sur pause, comme elles le seront à nouveau au printemps. Des incertitudes électorales qui surviennent au pire moment car le monde change à un rythme de plus en plus rapide et une nouvelle «guerre froide» entre les Etats-Unis et la Chine se dessine.
A la différence de la France, où tout se conclut en quelques semaines, l’Allemagne entre lundi dans un long interrègne : ainsi, pour conclure le dernier accord de coalition qui réunissait seulement deux partis, il a fallu cinq mois de tractations. Or, cette fois-ci, selon toute probabilité, il faudra réunir trois partis pour atteindre la majorité… C’est seulement à ce moment-là que l’on connaîtra la configuration polit