Il dénonce des «ingérences extérieures», notamment de la part de la France. Battu lors du second tour de l’élection présidentielle roumaine de dimanche, le candidat nationaliste George Simion refuse de jeter l’éponge malgré la victoire de l’europhile Nicusor Dan. Après le dépouillement de 90% des bulletins, le candidat centriste a atteint plus de 54 % des suffrages, contre 46 % pour le chef du parti nationaliste AUR qui a pourtant revendiqué la victoire.
Rétropédalage
Simion a annoncé ce mardi 20 mai son intention de déposer un recours pour obtenir l’annulation de l’élection. «Je demande officiellement à la Cour constitutionnelle d’ANNULER l’élection», a écrit ce mardi sur le réseau social X celui qui était pourtant le favori du scrutin. «Pour les mêmes raisons» qui avaient provoqué l’annulation du scrutin de novembre : «des INGERENCES EXTERIEURES», a-t-il ajouté, dans un message accompagné des drapeaux de la France et de la Moldavie.
S’il s’était dans un premier temps proclamé président de la Roumanie, Simion avait ensuite concédé sa défaite au vu de l’écart net avec son adversaire. Ce souverainiste de 38 ans, admirateur de Donald Trump, a expliqué ce mardi «ne pas avoir voulu provoquer un bain de sang» en contestant les élections le soir même, ce qui aurait pu pousser ses partisans à descendre dans la rue. Mais il dit disposer de «preuves irréfutables [...] d’une tentative orchestrée» visant à influer sur le résultat des élections.
Pavel Durov accuse aussi la France d’ingérences
Lundi, c’est le fondateur de la messagerie Telegram Pavel Durov qui a accusé la France d’avoir cherché à interférer l’élection en Roumanie. «Un gouvernement d’Europe occidentale (devinez lequel 🥖) a contacté Telegram pour nous demander de faire taire les voix conservatrices en Roumanie avant les élections présidentielles d’aujourd’hui. J’ai catégoriquement refusé», a d’abord écrit Pavel Dourov, avec une émoticône en forme de baguette pour aider ses abonnés à trouver la solution de sa devinette.
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Dans une réponse transmise lundi à l’AFP, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) a indiqué «réfuter avec vigueur les allégations selon lesquelles des demandes d’interdiction de comptes, en lien avec un quelconque processus électoral, auraient été formulées à ces occasions».
Dimanche, les autorités roumaines ont néanmoins dénoncé une «campagne virale de fausses informations» via les réseaux sociaux en vue d’«influer sur le processus électoral» et portant «une nouvelle fois les marques d’une ingérence russe».